derniers jours en RPC

Bonjour Chacune, Chacun,

Le pere de Sherry demande que nos prenions des photos. Il a l’air de m’aimer bien.

Sherry sort son appareil, et le temps de trouver la fonction ‘timer’, nous voila partis.

Debut classique : tous en brochette sur un banc, puis, pour agrementer l’atmosphere, le pere de Sherry prend un pecher en plastique pour le poser sur la table. Puis le bouquet de fleurs artificielles pour me le mettre dans les bras. Je continue donc la serie initiee : nous explorons des poses successivement avec le chat tirelire porte bonheur, l’ours en plastique, le caiman qui prenait la poussiere en haut de l’armoire, le bateau en ceramique, un parapuie bleu. Pile a plat, qu’a cela ne tienne, Sherry appelle a la rescousse une amie, et la seance continue. On rit beacoup, sauf la mere de Sherry qui essaie de suivre le dernier episode d’une serie tele. Les amoureux von-ils se retrouver ? mourir ? Les deux ?

Le lendemain, depart pour Zhaoqing, une ville a quelque 3 heures de train. Une pagode, a laquelle nous arrivons sans avoir dejeune. D’abord manger, puis il est trop tard et la pagode est fermee. Tant pis. En route pour la partie ceinture de remparts – le guide dit dynastie Song, ca doit faire dans le 15oo ans. S’il ne reste plus de maisons de cette periode, tout une partie est un bric a brac de maisons plus ou moins anciennes, plus ou moins bien entretenues. Un coup d’oeil a l’interieur de l’une d’elles, c’est tout noir de la fumee de cuisine, et de l’absence de fenetres.

Le reste de la ville est sans charme, de grandes avenues ecrasees de soleil, des magasins de vetements, de portables…

En route pour Dinghu Shan, quelques km carres de foret primaire a 1/2 heure de bus de la. des hotels a cote de l’entree du parc, il n’est pas tard mais deja presque plus de restaurants ouverts. Apres diner, nous nous glissons dans le parc – pas de droit d’entree a cette heure, et nous pouvons contempler la lune a travers les feuillages.

la rue qui mene au parc est bordee de magasins qui vendent des pierres a encre – une pierre, legerement creusee pour recevoir l’encre preparee avec un baton ad hoc, et de l’eau. Leur taille va de quelques cm a un metre de long, et c’est l’occasion pour le sculpteur de montrer son habilete : sculptures en tous genres, dragons et chrysanthemes sont bien representes. Les chrysanthemes surtout sont impressionnants de virtuosite,avec leurs petales sculptes.

C’est la revanche du peuple : autrefois, ces pierres, sculptees dans une roche locale, etaient reservees a la noblesse.

Revenons au mont, puisque c’est l’objet du deplacement. C’est un site de foret primaire inscrit dans la reserve mondiale de la biosphere, et comme il faut bien un superlatif, c’est le site de ce genre le plus pres d’une ville sur la planete. Une partie du parc strictement inerdite aux visiteurs, pour le reste, on peut s’y balader a pied, ou en voiture electrique. J’aurai la l’occasion de voir entre autres des fougeres arborescentes, un arbre a cannelle.. Aucune explication sur ce qui fait la specificite de cette foret, quelques etiquettes aux arbres agrementees de noms latins et d’explications en chinois, aucune information sur la faune. Un site dans le parc expose des trepieds, copies d’originaux de l’epoque song. Utilisant le vocablaire graphique de cette epoque, un trepied de plusieurs metres de haut et d’un poids de 16 tonnes, a ete cree pour la passage a l’an 2000. tous les motifs ainsi que leurs nombres ont une signification.

J’ai repere un nouvel ideogramme, je crois d’abord qu’il signifie ‘animal a quate pattes – genre boeuf, mouton, porc. En fait, non ! C’est ‘viande de tous les animaux a muscles’, y compris donc serpent, poisson…Seuls les coquillages en sont exclus. Cela m’a valu de faillir manger du rat ou du chien.

Oli rentre a Guangzhou le jour meme, je reste ne nuit de plus : trop fatiguee pour me remettre le sac sur le dos, chercher un nouvel hotel…Je suis interessee par un village des environs, mais finalement je rentrerai directement le lendemain : direction auberge de jeunesse, pour lessive et internet. L’auberge est au bord de la riviere des perles, et le bord a ete amenage – jeux de l’Asie 2010 ? -. Le soir c’est un lieu de promenade tres apprecie, quelques stands proposent des jeux d’adresse, ou des fruits. Sur une esplanade, on peut louer rollers ou voiturettes pour enfants. L’autre rive est vivement illuminee.

Deux soirs, deux endroits tres differents pour manger : le premier est le pire restaurant de ce voyage ! pretentions de cuisine europenne – ou le verre de vin est en fait du jus de raisin agremente d’un peu d’alcool de riz, et ou la casserole de fruits de mer comprend quelques morceaux de calamar trop cuit et de faux fruits de mer  une espece de drole de pate..- Le lendemain c’est beaucoup mieux : barbecue en plen air. je goute des huitres cuites dans leur coquille…. mmmmmhhhhhh

Suis a court de yuans, operation change. je change les dollars prevus pour le Laos, mais inutilises la-bas. mon dieu que le taux de change est faible ! ca y est, le yuan n’est plus arrime au dollar ? debut d’une nouvelle ere ? Peut-etre que les chinois, dont le pouvoir d’achat va augmenter vont plus voyager ?

Devant l’auberge de jeunesse, le lendemain matin, changement d’ambiance : des femmes faisant de la gymnastique.

Comme d’habitude, je n’ai pu m’empecher d’acheter des livres, des babioles, et me voila a la poste pour expedier tout cela. le postier verifie tout ce que j’envoie, deplie les sarongs, ouvre les livres. Il refusera un couteau. J’avais peur que la boite qu’il a choisie soit trop grande, mais aucun probleme : il en ajuste la hauter en entaillant les coins. Une bonne dose de scotch en plus, et voila l’ensemble sur le depart  tout cela pour quelque 3 euros le kilo.

Enfin, derniere etape en RPC : Shenzen. C’est la ville limitrophe de Hong Kong, developpee a partir de rien il y a une vingtaine d’annees. J’y reste une nuit, le temps de me balader un peu. et la encore, ce ne sont que vetements, chassures…Je fais une tentative pour visiter le centre d’art contemporain :pas de bol, temps mort entre deux expositions. l’ensemble est devenu branche, cafes chics et galeries. Travaux aussi, les sols sont refaits : boucan d’enfer, chaleur verticale…Bref, mauvaise pioche. je me refugie dans une petite epicerie a cote, ou les travailleurs du coin tapent le carton, achetent leurs cigarettes…la, une chouette rencontre  ; un homme qui est cuistot, entre le coup de feu de midi et celui du soir, a envie de causer. il parle tres peu anglais, mais c’est pas grave… me montre des photos de son fils, de sa nouvelle femme… m’offre une boisson…il attend avec impatience de rentrer chez lui pour que sa femme le prenne dans les bras…

voila, et je pars pour hong kong : suite, et fin probablement dans un prochain mail !

Amities

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