de Canton à Kunming

Bonjour Chacune, Chacun,

J’etais sirotant du the pour digerer ma deception,ma colere : j’ai perdu mon appareil photo. Je pense que la pause café du jour a ete fatale. Pour vous, pour moi, il faudra faire des efforts pour etre plus evocatrice. Mais a quelque chose Malheur est bon,, je ne me baladerai plus en pensant aux photos a faire avec cet appareil. Il me restera le holga stenope que j’ai achete ici.

Neanmoins, mes aventures de ces derniers jours.

Visite au musee d’art moderne de Guangzhou. De belles expositions – une en photos noir et blanc des pyramides mexicaines, pas tres chinois mais ca fait voyager, aussi une sur la mort – il y en avait une sur le meme theme a Paris recemment, ca aurait ete intetressant de comparer les deux approaches, mais bon, ce sera pour une autre vie ! -, gravures chinoises et occidentals, et un artiste qui travaille un art traditionnel chinois, l’encre, mais en la renouelant : des rouleux rtaditionnels, souvent satures de noir, avec une petite fenetre ou se chamaillent des poussins, ou repose une tomate. Dommage, pas de catalogue de l’exposition.

Ensuite, retour a l’hotel pour retrouver mon ami Oli avec lequel je vais voyager. Direction gare de l’est,pour acheter les billets pour Kunming. Pas de queue, nous voila nantis de billets pour le 31, 24h35 de train en perspective (1600 km pour 40 euros, le tarif est imbattable ! et en plus, on a le temps de voir le paysage changer !).

Nous allons ensuite faire des emplettes dans un magasins pour artistes : beaux papiers, quelques pinceaux, quelques livres qui se deplient… voila mon porte-monnaie allege, et mon sac a dos leste ! Retour a l’hotel pour utiliser l’ordinateur, decharger quelques photos sur l’ordinateur, vous envoyer quelques mails…

Le 30, le projet initial etait d’aller dans un parc au nord de Guangzhou. Puis finalement, qund je suis dehors, je trouve une rue ou sont concentres les encadreurs, qui prposent toutes sortes de travaux : des encres, des calligraphies, des tableaux – vous voulez une copie de la joconde ? de quelle taille ?. je flane donc, et poursuis mon chemin de ruelle en ruelle – je suis sure que j’y ai fait de belles photos, mais vous ne les verrez pas !-.

Etals de legumes, etals de racines, de viands, de fruits, de grenouilles…sur un linge a meme le sol, ou dans une echoppe sombre, des chats – y a t-il des rats ? -, des petits chiens jaunes. Parfois, ces sont simplement quelques racines qui sont a vendre, ou deux demi poulets, ou un baquet d’anguilles…

Et puis, changement d’ambiance : toujours des ruelles, mais des endroits de stockage. Imaginez, des montagnes de cartons, et des norias de velos, de triporteurs, de chariots pour les transporter. J’arrive dans la cite de la chaussure. 2 hectares couverts d’ecoppes de qqs m carres, chacune proposant sa gamme de produits. Et la aussi, le bruit incessant des charriotssur les paves. Un home acroupi remplit un carton de chaussures pendant qu’un verificateur compte.

A un carrefour, un macon est assis sur son velo, avec son equipement – un bac, une truelle, une taloche -, un panneau indiquant je suppose son tariffs et ses competences : il attend un client.

De nouveau, changement d’ambiance. C’est une longue rue de vendeurs d’equipements electriques. De nouveau, les echopppes s’egrennent, avec des vitrines remplies de boutons de toutes couleurs, de cartons. Sur le chemin, un endroit visiblement en demolition. C’est ouvert, je m’avance. Un espace couvert de gravas, avec au milieu une maison de 3 etages epergne, intrigante. Elle en semble pas avoir d’interet architectural particulier, mais elle est habitee – en temoigne le linge qui seche. Mystere !

A cote, le temple des fondateurs de canton. Manifestement amenage et renove a l’occasion des jeux asiaitques 2010, il y a des explications en anglais sur l’origine de la ville, son marche aux fleurs. Une musique douce partout, inevitablement un peu d’eau, des bonsais. Une maquette tres kitsch reconstituant Guangzhou, bateaux compris, au ? siècle.

Je commence a fatguer : ca fait trois heures que je deambule. Suivant une grande avenue, je suis sure de trouver un metro. Une pause bienvenue, un café. Je ne suis finalement pas loin de l’hotel, je decide de rentrer a pied. Tiens, une image a capturer ! AIE ! ou est passé le canon ? ni dans ma main, ni dans mon sac, ni dans le sac de mangues ! Je file dare dare au café, non, desolees, nous n’avons rien trouve entonnent en choeur les jeunes filles qui servent le café. Retour depite vers l’hotel.

Quelques mots sur le metro :

Ponctuel, passages frequents, tout neuf. Pas cher pour nos criteres europeens : ticket de 0,20 euros a 1,20 euro suivant la distance. Des ecrans de pub animes partout : sur les quais, dans les rames. Pour attire les annouceurs, quelques informations fournies :le reseau d’ecrans metro + bus est de 51 000, et touche quotidiennement plus de 4 millions de personnes. En voie d’extension – a plusieurs km du centre ville. A chaque station, annonce en mandarin, chinois, anglais.

Maintenant, des choses que j’ai notees, en vrac :

des ecrans de surveillance partout, dans les espaces publics ou prives.

Une ecluse vieille de 2000 ans mises a jour lors de la construction d’un grand mall. Au sous sol, mal eclairee, pas indiquee….pourtant, elle figure dans la liste chinoise des lieux d’exception…si j’ai bien compris, ils ont demande l’inscription au patrimoine mondial de l’unesco.. mise en valeur comme elle est, cela m’etonnerait qu’ils reussissent !

Dans les magasins, de tres belles choses en cuir (vestes, chaussures, sacs…) : le cuir peut etre imprime, paillete, gaufre….

Les chinois se sont rues sur le sel a l’annonce des problemes de la central japonaise. A tel point que les ménages ne savent plus quoi en faire, et le television donne des informations sur comment l’utiliser a autre chose que sa destination initiale  (saler les plats).

Vous vous souvenez du scandale du lait infantile a la melamine ? un homme avait decide de demander reparation collective pour les ‘degats’ : enfermement en Clinique psy.

Visite rapide d’une librairie : trouve une biographie de Lady Gaga.

Pour les vetements, les plus interessants a mon sens sont ceux qui marient – comme les gateaux – les influences est-ouest. Par exemple, une robe tres annees 50, ajustee, avec un col disymetrique et une rose en tissu.

Depuis la derniere fois que je suis venue, apparition a Guangzhou de magasins de marques occidentals – Sephora, Esprit, Zara, Ikea…

Sur un banc, un home assis a cote d’un clown mac do

Un magasin legumes et cactus !

Devant un temple, des hommes dans leur tenue de travail du batiment arrivent en tenant des gosses tortues par la queue : pour les bouddhistes, on gagne des merites quand on achete un animal destine a etre tue pour etre mange, et qu’on le libere. Ces tortues finiront probablement dans le basin du temple.

La gare, immense, bien organisee : il faut un billet pour rentrer. On est aussi controle dans le train, et a la sortie. Controle des bagages aux rayons X.

Me voila maintenant dans le train pour Kunmming, dans un des wagons de la classe ‘assis dur’( Il y a une autre classe : ‘assis mou’). Des compartiments de 6 personnes, ouverts sur le couloirs. Rideaux violets assortis au tissu des couchettes. Moquette dans le couloir. Pour chaque compartiment : une poubelle videe regulierement, un grand thermos pour avoir de l’eau chaude que l’on remplit au bout du wagon,un assiette en metal pour mettre nos epluchures. Ca cause, ca tape le carton.. Pour manger : trolleys qui sillonnent le train aux heures des repas, de la biere et des fruits aussi. Un wagon restaurant avec trois personnes en cuisine, des plats frais cuisines a la demande comme au restaurant. Toilettes a la turque, sauf dans le compartiment assis mou.

Nous quittons Guangzhou. Suivons un cours d’eau. Sa couleur change a chaque usine : vert laiteux, roux, noir brillant…Maraichage tout du long, sur qqs metres de largeur, ou qqs dizaines de metres.

Les paysages se succederont : ici des vastes plaines rizicoles, emaillees de pics karstiques,plus loin  des cultures en terasses – du colza, (ici mange en legume ou transforme en huile) pendant plusieurs km -, ailleurs des rizieres pas encore en eau, ailleurs en train d’etre repiquees – les nursery de riz parsement le paysage de taches vert intense -, ailleurs, c’est la phase de preparation du sol qui est en cours ; parfois un motoculteur, beaucoup de buffles, et de travail a la houe. Des sepultures partout dans la champagne, tantot isolees, tantot regroupees dans un grand espace non cultive – non cultivable ? -a flanc de colline -. Les habitations aussi varient. Pas tant dans le plan de la maison, que dans son materiau de construction : tout en pierre dans une region, tout en pise dans une autre, ou des fondations en pierre, et les murs en pise. Des usines, toujours, meme dans la champagne; des fabrications de briques, des usines de ciment, ou d’autres non identifies. Nous passons de petites villes intermediaires ou le ciel est obscurci par les fumes sortant des nombreuses cheminees.

Arrivee a Kun ming hier bien fatigue – mal dormi sous la climatisation -. Un hotel simple, repos, puis nous sortons diner : miam ! rien que ca, ca valait le voyage ! je vais essayer de vous mettre l’eau a la bouche : riz gluant aux cacahouetes cuits dans un ananas, preparation de fleurs de bananier legerement relevees, poisson dans un bouillon parfume a une racine qui ressemble mais n’est pas du gingembre, et des herbes bien sur, le tout arrose de vin de riz rouge gluant !

Retour a l’hotel, et nous sommes ce matin ou je vous ecris….

Amities

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